Le musée de la marine de Karlskrona
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a long way from home🎵 : 10894 km
Jeudi 5 juillet
Visite du Musée de la marine de Karlskrona, sur la côte sud de la
Suède, installé dans un grand bâtiment,
bien évidemment en bord de mer, dont une bonne partie sur pilotis.
D’imposante figures de proue des 18ème et 19ème
siècles, symbolisant force et puissance assurément…
On descend sous le niveau de la mer pour se mettre en situation de
plongée à la découverte d’épaves…
Vous ne voyez pas grand-chose ? C’est normal, c’est exactement le
type d’environnement auquel sont confrontés les plongeurs.
Une importante partie du musée est consacrée aux sous-marins et à la
guerre froide en mer Baltique, enjeu majeur de cette période. Et plus
précisément en octobre 1981 quand le sous-marin soviétique U137 est venu s’échouer dans
leurs eaux territoriales au large de Karlskrona. Les suédois envoyèrent leur sous-marin Neptune, exposé au musée…
…ainsi que leur navire torpilleur Västernik, (ancré devant le musée, cf plus bas) pour arraisonner l’intrus, dont le capitaine leur assura que c’était
une erreur de navigation… C’est ballot… Mais les suédois l’interprétèrent
différemment car pour eux il s’agissait bien d’espionnage (mais l'un n'empêche pas l'autre !...).
Ils furent relâchés mais à partir de cette époque, le sport favori des
citoyens suédois fut de
scruter l’horizon à la jumelle à la recherche de périscopes espions ! Et
il paraît que Reagan, pas vraiment proche des gouvernants de gauche suédois, s’est amusé à encourager la psychose en faisant passer des
sous-marins dans le coin sous bannière de l’Otan… Un grand enfant...
A côté du petit Neptune, un énorme sous-marin lance-missile, le Hall…
...dont on peut visiter l’intérieur.
Spéciale dédicace aux cousins... |
... et le plan pour les amateurs... |
Les couchettes des marins...
... et celles des missiles...
et je vous fais grâce de toute la tuyauterie...
A l’avant, deux papas et leurs poussettes, signes de nouvelles vies,
devant les trappes d’où jaillissent 8 énormes missiles, engins de mort…
Cherchez l’erreur…
Le musée offre également à voir de magnifiques et imposantes maquettes
de bateaux…
… et proposent une reconstitution visuelle et sonore d’un pont à canons en activité, où on
réalise bien l’espace très réduit dans lequel devaient évoluer les nombreux
soldats nécessaires pour actionner les canons (mais qu’allaient-ils donc faire
dans cette galère ?…).
A l’extérieur du musée, on peut monter à bord de trois navires.
Le
Bremon, qui servait à la fois de dragueur et de poseur de mines.
A la suite de la
déclaration de guerre de 1939, la Suède, bien que « neutre » fit
construire 12 navires de guerre, dont celui-ci, sorti des chantiers de
Karlskrona, qui eut fort à faire pendant les années de guerre avec les mines de
la Baltique. Il fut transformé en navire-école en 1966, et transféré au musée 20 ans
plus tard.
Le navire suivant, le Västernik, est un torpilleur de 1974, l’un des 12 de sa
catégorie construit dans les années 70. Pour un pays neutre, c’est pas mal…
Il patrouillait dans les eaux de la Baltique, et il a eu bonne pioche
avec le fameux sous-marin russe cité plus haut. Et c’est à son bord que le
capitaine fut interrogé par les autorités et la marine suédoises.
Et dans les années 80, la conjoncture internationale était si
tranquille que les suédois remplacèrent les torpilles de toute la série de ces
navires avec des missiles, parait-il bien plus rapides et efficaces… Il a été mis au rebut en 1997, et est resté en l’état depuis.
Le dernier bateau, le Jarramas, nous fait souffler un peu après tous
ces va-t-en-guerres, car c’est un sympathique navire-école.
On renoue un peu avec l'humanité avec celui-ci...
Et pour rester dans les affaires maritimes, on a dormi la veille au soir près de ce magnifique bateau garde-côte dans la baie de Karlskrona.
Et attention, un garde-côtier peut en cacher un autre !
Je m'aperçois que vous n'avez pas pris de photos concernant la visite de votre camping car.
RépondreSupprimerCela donne une touche d'incomplétude à ce reportage, par ailleurs parfait.
(je préfère en dire du bien au cas où mon identité serait un jour révélée)
L